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Mémoire courte

6Alors que se multiplient les sorties — souvent très décevantes cette année — des astados d’Adolfo Martín Andrés, qui, depuis ses débuts, a gonflé de manière inquiétante le nombre de ses vaches, d’autres ganaderos peinent à faire « lidier » ne serait-ce que des novillos. C’est le cas, par exemple, de Miguel Zaballos qui partage quelques similitudes génétiques avec les toros de « Los Alijares » (origine Saltillo) et qui, lui, a sacrément amélioré les qualités de ses toros.

En 2013, la novillada d’Orthez n’a semble-t-il pas convaincu les organisateurs et français et espagnols malgré le bon niveau général entrevu lors de cette matinée. Miguel rame à contre-courant d’un système de moins en moins enclin à sortir des sentiers battus — l’a-t-il un jour été ? — et dont les mots d’ordre sont « garanties » (on hallucine s’agissant de taureaux braves), « toréabilité », « troisième tiers », « duración » et « plaisir du public » ; ce dernier argument étant peut-être le plus abject tant il présuppose que ce public — impossible à définir — ne peut se satisfaire que d’une corrida organisée autour de l’idée de faenas longues et mises en valeur par des toros élevés pour cela. Et pour qu’il prenne plaisir, il faut de la musique (beaucoup), des oreilles, et peu nous chaut que les passes fussent mauvaises, trop nombreuses et vulgaires. La corrida, c’est la fête ma bonne dame !

Avec de tels arguments, qui prennent de plus en plus le pas sur l’exigence de certaines places, Miguel Zaballos n’est pas prêt de nous resservir ses novillos « encastés »…

Retrouvez, sous la rubrique « Galeries », quelques photographies des novillos de Miguel Zaballos.

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