Il y a quelques années — plutôt plus que moins —, le magazine Stade 2 était venu enquêter sur le succès grandissant du club de basket du village confetti d’Eyres-Moncube, en Chalosse, à dix pieds de maïs d’Hagetmau. Le reportage s’ouvrait sur une gueule joufflue, mal ridée, mais que la vie connaissait depuis un sacré bail et dont le scintillant des yeux trahissait autant la curiosité à l’égard de la caméra que l’envie de lui jouer un tour farceur. Devant la gueule d’ici, à qui le journaliste demandait ce qu’il pensait du club de basket de son village, trônait un petit verre à pied dans lequel un volume de pastis fêtait sa fête à cinq volumes d’eau. Le graal de fin de journée, en somme, qui soulageait l’arthrose, la prostate devenue folle, le dos confit et la conscience que la vie n’est pas éternelle.
Ce lundi 4 août 2014, à Hagetmau, les campagnes de pub successives contre les dangers de l’alcool ont abouti à ce spectacle d’un ennui de catégorie de cinq novillos — votre serviteur n’a pas tenu jusqu’à la fin —, de La Quinta, très gentiment présentés et très gentiment cons à force de noblesse fade. Tercio de piques en deuil, évidemment, et mousson de passes. Je n’aime pas la camomille !