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La camomille dans le pastis

Il y a quelques années — plutôt plus que moins —, le magazine Stade 2 était venu enquêter sur le succès grandissant du club de basket du village confetti d’Eyres-Moncube, en Chalosse, à dix pieds de maïs d’Hagetmau. Le reportage s’ouvrait sur une gueule joufflue, mal ridée, mais que la vie connaissait depuis un sacré bail et dont le scintillant des yeux trahissait autant la curiosité à l’égard de la caméra que l’envie de lui jouer un tour farceur. Devant la gueule d’ici, à qui le journaliste demandait ce qu’il pensait du club de basket de son village, trônait un petit verre à pied dans lequel un volume de pastis fêtait sa fête à cinq volumes d’eau. Le graal de fin de journée, en somme, qui soulageait l’arthrose, la prostate devenue folle, le dos confit et la conscience que la vie n’est pas éternelle.

Ce lundi 4 août 2014, à Hagetmau, les campagnes de pub successives contre les dangers de l’alcool ont abouti à ce spectacle d’un ennui de catégorie de cinq novillos — votre serviteur n’a pas tenu jusqu’à la fin —, de La Quinta, très gentiment présentés et très gentiment cons à force de noblesse fade. Tercio de piques en deuil, évidemment, et mousson de passes. Je n’aime pas la camomille !

  1. ELPUMA Répondre
    C'est ce qu'on appelle TOMBER DANS LE PANNEAU (faisant référence à votre article précédent)... Encore une histoire de panneau après celle de l'an dernier à Orthez. Longtemps qu'à Hagetmau ne sortent plus que des toros gentiment présentés, très cons avec des tercios de piques en deuil... Malgré ce, tout le monde s'échine à continuer à y aller... Et les sites dits taurins complaisent derrière, merci de contrebalancer un peu avec ce milieu à votre façon par votre article... Vous dénoncez Azpeitia par ailleurs, en disant que le pauvre Fernando Cuadri devait être bien embêté quant à l'évaluation de la bravoure de ses bêtes ce soir là. Je n'y étais pas mais ce qui est sûr c'est que là bas aussi et comme dans beaucoup de places en Espagne et même en France le premier tiers est clairement baffoué et que la majeure partie des gens s'en fout à l'exception près de quelques petits résistants à l'écrasante machine de la corrida moderne dont nous faisons peut être partie... Les ganaderos venant lidier à Azpeitia ne doivent pas se faire d'illusions quant au premier tiers en cette place je pense, ils savent très bien ce qui s'y passe et venant de la part de F Cuadri ça me surprend même un peu! Et puis, comme beaucoup de ganaderos hélas, ils veulent juste voir leurs pupilles aller au cheval avec allegria, et donner 1000 passes en bisant le sol du museau; le reste ils s'en foutent (cf Victorino Martin et bien d'autres)... Profitons bien des quelques derniers rares toros BRAVES qu'il nous sera donné de voir car il y en aura PEU!

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