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Florencio Casado ‘El Hencho’

Le hasard, Dieu, la vie, ses aléas, les coïncidences, ou un truc du genre, ont voulu, fait, donné que Manzanares ne soit pas parti seul, le 28 octobre, mais en compagnie d’un autre torero : Florencio Casado ‘El Hencho’, Cordouan pas suffisamment connu pour l’être de mes amis — dont certains ne sont pas jeunes, pourtant. Antonio Lorca en parle dans le El País d’hier.

Né en 1945, d’une famille « humble », des années à courir les capeas du Levant et d’Andalousie, présentation avec picadors à 23 ans, alternative à 24 ans des mains de Gabriel de la Haba ‘Zurito’ et confirmation au cœur de l’été 1969, à Madrid, puis carrière honnête jusque dans les années 1980 sans confirmer les promesses des premières années de la décennie 1970.

Promesses il y eut, et l’ironie de la chose réside dans le fait que El Hencho sortit en triomphe par la Porte du prince de Séville (lui…) un jour de corrida de Miura, accompagné de ses deux compagnons de cartel, Limeño et Palomo Linares. Pas moins de huit oreilles coupées ce jour-là : aucun des pupilles de « Zahariche » ne gagna le desolladero avec les deux siennes. Le mayoral en fut quitte pour accompagner les trois toreros dans leur sortie en triomphe. Il semble que la chose n’ait pas été répétée depuis. Le Cordouan fit une démonstration de courage en citant un Miura de l’autre bout de la piste et « en aguantant » la charge droit comme un i, ce qui fut, semble-t-il, sa marque de fabrique tout au long de sa carrière.

En 1971, c’est par la Grande Porte de Madrid qu’il sortit en triomphe, exploit qu’il réédita en 1974. Cette année-là, il toréa cinq fois à Las Ventas (suivies, dit Lorca) et finit par être blessé d’un coup de corne. Il effectua vingt-trois paseíllos venteños au cours de sa carrière. Seul un journal prétend qu’il finit sa carrière comme subalterne — est-ce suffisant pour y croire ? Il fit sa despedida de la plaza de Cordoue, en 1980, face à des toros de Cuadri.

À la lecture de sa nécro, me revint ce que me dit Martín, un soir, à Madrid : « El escalafón de banderilleros está lleno de toreros que salieron a hombros de Las Ventas. »

Les coïncidences, le hasard, la vie, les paraboles, etc., tout cela n’a jamais que le sens que chacun veut bien leur donner.

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