Jacques Durand écrit un texte par semaine sur l’actualité taurine en la parsemant le plus souvent d’anecdotes croustillantes, passionnantes, rares dont on se demande parfois où il va les pêcher.
Jacques Durand a un sens remarquable du titre, à l’image de l’ancien Humbles et Phénomènes. Jacques Durand a une superbe plume, ce qui est, dans le panel actuel de ce qui écrivent sur la geste taurine, une autre rareté dont il convient de se délecter. Las, un grand quotidien tendance gauche molle a un jour décidé de ne plus publier les chroniques de Jacques Durand. Le sujet devait choquer certaines bonnes âmes écolos dont il fallait conserver l’alliance. Allez savoir.
Toujours est-il qu’aujourd’hui Jacques Durand continue d’écrire une chronique par semaine qu’une petite maison d’édition, Atelier Baie, tenue par Bruno Doan, s’échine à publier au format PDF pour faire vivre cette vraie littérature, cet art des mots autour des toros. C’est assez rare, comme la plume de Durand, comme les anecdotes de ses textes, pour être mentionné. Avec 300 abonnés, les temps sont rudes, mais on survit tout en se demandant si demain sera encore possible.
Campos y Ruedos n’a aucun intérêt particulier à faire la réclame de la Page taurine de Jacques Durand, si ce n’est (et c’est le principal, après tout) la possibilité d’apprécier le bonheur de l’écriture, la beauté d’une phrase. Faudrait peut-être penser à s’abonner…