C’est peut-être le père de la photographie actuelle ; celui qui a osé dire qu’il photographie juste après l’instant décisif de Cartier-Bresson.
L’immense majorité des photographes actuels sont les enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants de Robert Frank. Robert Frank qui fête aujourd’hui même ses 90 ans.
Robert Frank, que l’on adore ici, évidemment pour Les Américains, mais aussi pour ce livre plus confidentiel, Valencia 1952, publié en 2012 par l’éditeur madrilène La Fábrica.
Il fut ami et compagnon de route de Jack Kerouac, qui écrivit la préface des Américains, publié en 1958 et réédité en 2007, et qui conclut : « Robert Frank, Suisse, discret, gentil, avec cette petite caméra qu’il fait surgir et claquer d’une main, a su tirer du cœur de l’Amérique un vrai poème de tristesse et le mettre en pellicule, et maintenant il prend rang parmi les poètes tragiques de ce monde. À Robert Frank je passe le message : quels yeux ! »