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La montagne, ça le gagne

TignousAujourd’hui, j’ai écouté l’entrevue accordée par André Viard à France Bleu. Après son tweet repentant entamé par ce remarquable : « Les Français n’ont pas pris la mesure… » — tandis que lui, oui —, voici notre gyrophare poursuivre sa tournée de flagellation médiatique à bon compte. Ne soyons pas bégueule, André Viard a été parfait dans l’exercice du petit garçon qui a fait une bêtise et qui doit présenter ses excuses sous les gros yeux du papa pas content.

« Mais je suis confus… », « Mais, oui, je suis si désolé… », « Oh, je ne me le pardonnerai jamais… ». Sniff, slurp. Dans une vie de gamin, il prend une baffe aller-retour dans sa tronche de morpion, et au lit sans manger. Mais André Viard n’est plus un enfant, malheureusement ; il est citoyen français et adulte depuis longtemps. Alors pas de baffe dans sa tronche de morpion, mais, en revanche, chez lui, cette extraordinaire capacité à produire du purin en guise d’explication.

Viard était… à la montagne ! Non, arrêtez, c’est vrai, il faisait un reportage à la montagne, alors c’est pour ça qu’il n’a pas compris ce que signifiait « Je suis Charlie ». Mais c’est vrai !!! Arrêtez de rire deux secondes. Il était à la MON-TA-GNE. André… dré… dré… dré… tu es… es… es… es Charlie… lie… lie… lie ! Ben, il n’a pas entendu, le Dédé. Prophète raté, va ! Dieu lui aurait hurlé à l’oreille, au gyrophare, il l’aurait pas entendu.

Il s’en veut, il s’en veut, il s’en veut.

Pleure pas mon choupinet, on comprend bien que de là où tu étais tu n’as pas compris tout de suite ce que signifiait ce Charlie. Et comme tu n’as pas compris, du haut de tes alpages, t’as pensé avant tout autre chose, avant d’avoir bien saisi ce qui se passait en France, à balancer un tweet à tes potes espagnols. Logique. Et puis comme tu comprenais toujours pas parce que là-haut t’avais les oreilles bouchées et la cervelle refroidie, tu n’as pas pu t’empêcher d’écrire cette réponse (le 9 janvier !) à l’internaute sur Facebook :

« C’est vous qui ne comprenez rien. Libre à vous de bêler avec le troupeau avec ces “Je suis Charly” ridicules répétés par des gens qui les méprisaient pour leur violence récurrente. Cette violence qui en appelle d’autres mais que l’on voudrait aujourd’hui faire passer pour de la liberté. Or, la liberté est elle aussi de choisir les valeurs auxquelles on adhère : la bêtise méchante revendiquée par ce journal ne fait pas partie des miennes, ni leur islamophobie galopante. Soyez donc indigné, mais pour de bonnes raisons. »

C’est vrai qu’à la lecture de ce message on sent que tout t’a échappé, pauvre berger. Le « Je suis Charlie » et sa signification, ainsi que les rassemblements des Français — ces moutons qui « bêlent ». Au moins connaît-on aujourd’hui le pourquoi de tes métaphores de poète maudit. Ne riez pas, il était à la MON-TA-GNE ! C’est vrai !

Et il ne démissionnera pas, en plus. Pourquoi ? Parce que « personne à l’ONCT ne lui a demandé de le faire ». Comme si, dans la vie, parfois, certaines décisions ne relevaient pas tout simplement de sa dignité propre. Sincèrement, le fait que personne à l’ONCT ne lui ait demandé de démissionner ne nous étonne pas. Honte à eux tous une nouvelle fois.

Et puis, franchement, faut être gonflé pour lui reprocher quoi que ce soit au gyrophare court-circuité. « Quand des gens extérieurs me demandent de démissionner, je suis tenté de leur dire : mais pourquoi n’as-tu pas adhéré ?  Ne t’es-tu pas battu à nos côtés ? » Dans son cerveau givré par le froid montagnard, la seule façon de défendre la tauromachie serait donc d’adhérer à son machin de testicules anémiés et (il ne le dit pas mais on l’entend bien) de s’abonner à sa revue portfolio.

DÉMISSION !!!

Marie Sara, quant à elle, maintient sa demande de voir André Viard démissionner de l’ONCT. Bravo madame.

Je ne suis pas ONCT. Not in my name!

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