En 2009, François Bruschet photographia José Tomás lors du paseíllo, à Barcelone. C’est ce José Tomás ainsi vu et immortalisé que Sylvain Fraysse reproduisit sur un mur à côté des arènes de Nîmes. Ce graffiti, désormais célèbre mais éphémère, sera englouti en septembre prochain dans les travaux du nouveau musée de la Romanité.
François Bruschet, à son tour, a photographié le graf’, revu le mythe en une déclinaison supplémentaire par le biais de la pellicule. Aujourd’hui, Sylvain Fraysse réalise une gravure à la pointe sèche de cette photographie, livrant un dernier regard autour de cette œuvre. En guise de mise en abyme, ce serait Scylla plongée dans Charybde, précipitée dans les Mariannes, un vertigineux tourbillon de variations sur un même thème pour deux artistes fascinés par la figure légendaire de José Tomás autant que par la pure essence de sa tauromachie. Il est de pires sujets autour desquels tourner, discuter, se répondre ou envisager de grandes perspectives. « Donner la distance », diraient les aficionados. Subsiste pour quelques mois encore « l’essence et la forme divine » du torero gigantesque à quelques mètres des arènes. Avant sa disparition.
Cette gravure exceptionnelle, une série de 35 exemplaires pressés par l’artiste lui-même, permettra aux deux amis de poursuivre leur dialogue autour d’un autre thème passionnant : le monde du vin. La vente des gravures est destinée à financer une exposition de peintures et de photographies, à Nîmes, pour la féria des Vendanges. C’est le vigneron gardois Ludovic Engelvin qui fournira le matériau brut de cette exposition, qui se trouvera à son tour dans l’œil du cyclone, après José Tomás, avant d’autres.
Tirage limité et numéroté de 35 exemplaires et 5 épreuves.
Tirage sur papier BFK Rives 270 g, 21 x 30 cm.
Pointe sèche sur plexiglas, 16,5 x 10,3 cm.
Prix : 150 euros.
Contact sylvain.fraysse@hotmail.fr
