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David de Miranda

David de MirandaJean-Luc nous disait il y a quelques semaines dans le Gers que finalement nous n’aimions pas les toreros avec du métier. Je ne sais pas, je ne pense pas, mais c’est tout un débat. Au-delà de ce débat, je cherche les moments forts, la rencontre d’un toro avec un torero, ces quelques doses d’exceptionnel qui rachètent le quotidien, le médiocre, le tout-venant. J’en connais qui ont « découvert » le Juli chez Pablo Mayoral il y a 20 ans environ. Ça n’est pas rien !

Pour ma part je n’ai découvert personne, mais un jour de 2011, chez Cuadri, nous avons vu Rafael de Julia (aujourd’hui dans l’encadrement de l’école taurine de Madrid) sécher (ou renoncer) face à une vache du cru. Abréger, disant à Fernando Cuadri : « Señor, para mi, está bien, gracias« . Puis David est sorti, a demandé l’autorisation de se colleter avec la vache, a obtenu l’accord de la famille après quelques hésitations et a fini par en tirer petit à petit des passes, s’y mettant devant avec une immense volonté et un courage sec. Un aspirant venait de mettre le bain à un matador d’alternative.

Quelques minutes auparavant, j’avais fait son portrait dans la partie abritée où se changent les jeunes dans l’obscurité qu’éclaircissent quelques lucarnes à travers lesquelles l’on peut suivre la tienta. Luis nous a dit après la tienta qu’il s’appelait ‘Javi’. Et plus tard encore qu’il s’était trompé et qu’il s’agissait de David. Cela est bien peu de chose (par rapport au Juli, notamment et peu importe) mais quatre ans après, David de Miranda a coupé une oreille à un novillo de Rocío de la Cámara hier pour sa présentation à la Maestranza.

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