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Si

Orthez, 26 juillet 2015 — Six toros de Valdellán pour Alberto Lamelas, Thomas Dufau et César Valencia.
Thomas Marty, écarteur de course landaise, a écarté le deuxième toro de l’après-midi a cuerpo limpio.


Quand une corrida n’emporte pas tous les suffrages comme ce fut le cas de celle de Valdellán lidiée à Orthez ce dimanche 26 juillet 2015 jour de la Sainte Anne, le mot le plus usité par le public quittant les gradins est le « si » que l’on entendra dans l’acception suivante, évidemment : avec l’indicatif ou le subjonctif plus-que-parfait (et le conditionnel ou le subjonctif plus-que-parfait dans la principale), une hypothèse qui n’a pu se réaliser dans le passé (irréel du passé) : Si je vous avais vu, je vous aurais prévenu. Merci Larousse et merci Robert.

Exemple : si j’avais pris mon biprofénid le matin, je n’aurais pas eu mal au dos toute la journée.
En fouillant, parce que la science infuse mal le lundi matin, il semblerait que sainte Anne soit célébrée en tant que protectrice des laïcs … et des clercs et d’une ribambelle d’autres corps de métiers qui font s’interroger sur la durée d’une journée de labeur d’un saint. M’est avis que ces gens qui nous prennent de haut ne déclarent pas toutes leurs heures sup au ministère concerné. A quel saint peut-on donc se vouer ?
Patronne des clercs donc, il n’y a donc rien d’étonnant à ce que le meilleur toro de ce dimanche 26 juillet 2015 se soit nommé ‘Carmelita’. Il ne peut y avoir de hasard ! ‘Carmelita’, fils de ‘Carmelita’ alors que la fille de Anne s’appelait Marie mère de dieu, est sorti en troisième position et était certainement le moins bien armé de la course mais peut-être le plus typé et rematé d’un lot très desigual oscillant clairement entre des « accidents » asaltillados (le 1) et une tendance ibarreña parfois à la limite du type avec le grand et long cinquième n° 34. Entre le matin et l’après-midi, concédons que les astados asaltillados de cette ganadería furent les moins intéressants à voir combattre.
‘Carmelita’, plus violent que foncièrement brave au cheval — il poussa sans cesse tête haute — offrit au public orthézien le moment de joie de cette sainte Anne. Une première rencontre longue et valsée à merveille avec le grand piquero Alberto Sandoval, le neveu de l’autre, puis deux autres assauts plus courts mais toujours violents face à un cheval, qui, comme tous les autres de cette cuadra chérie des publics — Bonijol —, développe cette abjecte tendance de se coucher sur le toro.
Toujours prompt à charger aux banderilles, notre ‘Carmelita’ était décidé à en découdre avec le petit César Valencia qui porte un visage de gosse en contrepoint remarquable d’une maturité technique certaine. Las, dès l’entame, et certainement poussé par des velléités genuflexives — ce mot n’existe pas — inhérentes à son apodo et à son envie de mettre bas la tête, le sémillant ‘Carmelita’ s’offre une vuelta de campana de catégorie qui freine clairement ses élans pour le reste de la faena.
– Et si ‘Carmelita’ n’avait pas fait cette vuelta de campana ?
– Oui ben il l’a faite.
– Et si Thomas Dufau avait réussi ses mises à mort ?
– Thomas Dufau tue mal. Pour tuer, il faut s’engager. Thomas Dufau ne s’est jamais engagé. Ni à la mort ni lors de faenas périphériques où il fut très souvent mal placé.
– Et si le sobrero n° 13, cuajado et dans le type de ‘Carmelita’ était sorti à la place du premier pas beau ?
– Il n’est pas sorti…
– Et si… ?
Avec des « si », la corrida n’existerait plus !

  1. anne marie Répondre
    Et «si» Anne-Marie était une Sainte.... reconnaissez que je cumule ! Alors je souhaiterais être la Sainte des toros ! Ah je rigole !
  2. TISNE Répondre
    Et si Orthez continue à présenter si mal le bétail en 2016 , j'irai voir ailleurs. m.tisne

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