Cette semaine est décédé un ganadero peu connu dans nos contrées mais dont la ganadería peut susciter l’intérêt des aficionados a los toros : Antonio Doblas Alcalá. Sa ganadería est située dans la province de Cordoue, à Hornachuelos, dans la finca nommée Los Arenales — le même nom que celle du Conde de la Maza. La curiosité que porte en lui cet élevage réside dans les sangs de ses toros puisque c’est en 1973 que Doblas Alcalá et ses frères achetèrent le bétail de María de la Concepción Mencos Armero. Ce nom ne vous dit rien ? Bienvenues au club et pourtant. Selon certaines sources, María de la Concepción tenait son cheptel d’un ancien lot venu directement de chez Juan Pedro Domecq (pas Solís) et dans lequel de nombreuses vaches étaient de pures Veragua, d’autres étant croisées avec du La Corte. De Juan Pedro, ce lot passa au sieur José Enrique Calderón puis entre les mains de Manuel Alvarez qui le vendit à l’épouse de Sánchez de Ybargüen, notre María de la Concepción précédemment évoquée. Ainsi, la famille Doblas Alcalá récupérait un nucléon de Veragua auquel elle ajouta durant les années qui suivirent des bêtes de chez Marcos Nuñez.
A priori, l’élevage de Doblas Alcalá existe encore sans que l’on sache bien si les veragüeñas sont encore une réalité en 2015. Il paraît pourtant raisonnable de penser que la famille a conservé des bêtes de cet encaste puisque plusieurs reportages ont paru cette année sur une minuscule ganadería cordouane, voisine de celle des Doblas, trahissant clairement les origines ducales. Il s’agit de l’élevage d’un certain Justo Barba dont la camada est issue de Doblas Alcalá et renforcée, dans cette origine devenue rare qu’est le Veragua, par des bêtes de Javier Gallego et par un utrero de Aurelio Hernando.
>>> Un reportage sur l’élevage de Justo Barba réalisé par les compañeros de Por las rutas del toro