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Están acabando con el arte de torear

toreoEn août 2014, Pepe Luis Vargas a annoncé qu’il ne lui restait qu’une année à vivre. 365 jours, quelques milliards de secondes, à peine. Il n’a pas déclaré être touché par une « longue maladie » ou par un « mal irrémédiable » dont tout le monde a pris l’habitude de taire le nom. C’est atrocement difficile de nommer la mort et de la regarder venir. Pepe Luis Vargas a écrit cancer. Pepe Luis Vargas a écrit qu’il n’avait plus qu’un an à vivre. Il a ajouté un « no pasa nada » d’une beauté crépusculaire digne d’une trinchera par le bas au sortir de trois naturelles d’école.
En décembre 2015, Pepe Luis Vargas est toujours en vie et a grappillé quelques milliards de secondes sur ce que lui annonçaient les médecins. Ce n’est pas la première fois de cette vie qu’on ne cesse de vouloir lui raccourcir qu’il esquive la mort à force de la regarder venir. En avril 1987, il peut même sentir son haleine de fer tant le toro de Joaquín Barral s’est approché au pas dans cette porta gaiola qui ne réussit qu’à lui ouvrir la saphène et la fémorale. Joaquín Vidal écrira le lendemain dans El País que « cuando Vargas hacía esfuerzos para incorporarse, sin conseguirlo, se pudo ver que la sangre le saltaba a presión al pecho y hasta a la cara, ¡y le manaba del muscle! Fue un horror. Lo recogieron a puñaos las asistencias, lo llevaron apresuradamente a la enfermería y el torero levantaba los brazos al cielo, en gestos de desesperación. El ambiente que quedó en la plaza fue de consternación y hubo espectadores que pidieron a Ruiz Miguel que abreviara la faena ».
Aujourd’hui, Pepe Luis Vargas affiche un visage bouffi sur les rares photographies qui le dévoilent avec ce sourire que l’on dirait timide mais qui n’est autre chose que l’incarnation de la fragilité de ce fil ténu qui le raccroche à la vie pour quelques secondes de plus. Pepe Luis Vargas est encore en vie en décembre 2015 et a conservé — et c’est parfait — cette droiture et ce sens du direct dans ses mots.
Alors, ici, nous ne pouvons que partager ses dires sur les nouveaux aficionados ; mots qui sonnent avec toujours autant de réalité à mesure que s’annonce la temporada 2016 : medio toro qui sera applaudi voire même indulté, « torisme » light même dans des places dédiées traditionnellement au toro-toro et manque d’imagination généralisé.

 » Y yo opino que en estos tiempos “modernos”, hasta el aficionado actual ha cambiado para mal. La grandeza del toreo es como si ya no la vieran o les diera igual que ahora se haya perdido la pureza, la verdad del toreo, la personalidad. Aplauden o defienden los ventajismos de torear sin cruzarse, con la pierna atrasada, escondido el torero tras la cadera, echando al toro para afuera y pasándose al toro muy distanciado, sin ceñirse.
El toro se ha quedado, por exigencias de los toreros actuales, sin casta, ni codicia, ni con la repetitividad de antes. Se ha buscado al toro que no moleste, docilón y para hacer todos la misma faena. Están acabando con el arte de torear, con la emoción y la verdad.
Estos nuevos aficionados son más negativos para el Toreo que los antitaurinos, porque ellos sí pueden acabar con el Toreo permitiendo estas desastrosas mutilaciones que se le están haciendo al arte de Torear… Están acabando con la emoción y la grandeza de Fiesta de los Toros « . — Pepe Luis Vargas.

Nota : nous avons trouvé la citation de Pepe Luis Vargas sur le blog Tercer aviso.

  1. Anne-Marie Répondre
    Et que vive Pepe Luis Vargas, et que vive le toro-toro ! Enfin....le temps qu'ils pourront. Bonnes fêtes de fin d'année CyR. Et continuez encore plein d'années à nous régaler. Enfin...au moins moi !

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