logo

¡ Mata ya la mierda esa !

IMG_0532Vendredi 27 mai :

« Si j’étais Dieu, en les voyant prier je crois
Que je perdrais la foi ! »

Corrida de El Pilar, le Domecq (Aldeanueva) salmantin tout rouge qui a essaimé du côté de Pedraza de Yeltes, pour El Fandi, David Mora, Lopez Simon. Passons vite sur la course, qui une fois de plus a conjugué la faiblesse à l’absence de caste. Le premier, manso perdido, prit une ration de refilones et courut partout dans le ruedo et sur le Fandi victime d’un coup de vent dans le capote. Que dire sur le Fandi ? Rien… Que dire sur le David Mora ensuite ? Pas grand chose : le bétail soso ne lui vaut rien. Il est, d’après Jorge, un torero de miroir (qui se regarde toréer), pas sûr que ce qu’il y a vu lui ait plu ce jour. Pour sûr, il n’est pas de ces toreros dont la tauromachie s’accommode du medio-toro. Lopez Simon enfin, a pour lui d’inspirer le respectable. Quand le 3 à consumé toutes ses forces au capote et arrive à la faena épuisé, l’on entend un observateur observer : « esta muerto el toro ! » Et pourtant, une fois placé, LS parvient à en tirer trois séries de la droite un peu protestées sur la fin pour un placement qui s’éloignait lentement mais sûrement des canons. Le mort-vivant finit par retourner à l’état léthargique et moribond sans que le torero de Barajas ne paraisse s’en apercevoir, un avis avant de monter l’épée à un toro mourant, il fallait le faire ! Et bien il le fit ! Et lassa consciencieusement le public (surprenant plein de No Hay Billetes ce jour-là). La faiblesse donc, la caste envolée, la confiance relative en les capacités du trio achevèrent rapidement de me précipiter dans cet état terrible de dépression taurine où toro après toro, l’on n’attend qu’une seule chose : se lever et partir. (« Qu’il était bleu le ciel et grand l’espoir ! L’espoir a fui, vaincu vers le ciel noir ») – De noir il n’y avait point… Enfin si, en invité surprise, quand le public obtint que l’on changeât le sixième, après avoir échoué dans la même entreprise au quinto (malo). Lopez Simon, baissant la main au capote entre les piques espérait aussi que lui sortît meilleur matériel pour triompher enfin. Coaching pas gagnant car pas plus veinard au bis qu’au titulaire, le madrilène se cogna un bœuf de Salvador Domecq face auquel il prétendit démontrer des choses (sa volonté probablement) au mépris de l’exaspération qui avait fini par succéder à l’ennui. « Mata ya la mierda esa ! » s’emporta un voisin de tendido d’une voix qui poissait de mépris et de colère. A l’autre bout de la piste, Lopez Simon s’entêtait et ne dut qu’aux cris du public d’aller changer l’épée plutôt que d’aller donner la dixième série de trop.
Le public demandait des toros et moi de l’alcool. Une purge !

Laisser un commentaire

*

captcha *