Ce soir, le lion est mort. Un lion altier à fière crinière qui avait fait sienne la devise d’un autre félin : « Le léopard meurt avec ses taches, et je ne me suis jamais proposé, ni ne me suis cru capable, de m’améliorer. » — Guy Debord Et c’est ainsi qu’il a vécu. Nous lui devons vingt-cinq ans d’afición et de respect. José Angulo, qui me transmet ces lignes, évoquera prochainement la mémoire
Ce sont des chats qui vous accueillent sur le perron, la gueule figée dans les derniers rayons du soleil. Un coq et des poules aussi. Et des gosses qui suivent leur grand-père sans cri ; petites ombres attentives qui ne lâchent pas les toros des yeux. Des toros, il n’en reste qu’une demi-douzaine dans un cercado boursouflé d’herbes grasses et hirsutes, et pas un barroso. Chez Araúz de Robles, le barroso 1 c’est comme
Il y a quelques années de cela, mais pas très longtemps non plus, Laurent Larrieu, sans doute pris d’un excès ou d’un accès de lucidité, s’était mis en tête de sauver la crevette espagnole. La gambas quoi — oui, je mets un « s » à la fin de « la » gambas. J’ai envie. Nous avions même publié son manifeste dans notre premier livre, que vous ne pouvez plus acheter, mais vous pouvez toujours acheter le troisième… Eh ! oh
Mais qu’est-ce que c’est que ce pelage ? Ce toro appartient à l’élevage portugais de João Ramalho dont le sang est très fortement dominé par du Pinto Barreiros. Si certain(e)s d’entre vous ont quelque idée sur les qualificatifs à donner à ce pelage, nous sommes tout ouïe. Les deux photographies sont de Laurent Morincome, merci à lui.