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Laurent Larrieu

Aucun bouquet ne vaut pour moi… (III)

La silhouette disparaît par ce que l’on imagine être la porte donnant sur une pièce plus grande. Un rai d’une lumière blanche et métallique fait malaisément sa place dans cet espace sombre et figé. Comme si elles voulaient toucher cette lumière avare, des ombres à la symétrie parfaite s’étirent vers le bas et l’on s’attendrait presque à les entendre rire à la manière de fantômes, de ces rires évanescents et fuyants p
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Aucun bouquet ne vaut pour moi… (II)

Hier, c’est lui qui est venu me chercher à la gare de Vila Franca de Xira. J’ai repris ce train depuis la gare bleue. Après Alhandra, les bâtiments industriels s’étiolent dans le paysage et la voie ferrée s’écarte un peu du Tage. L’horizon de la Leziria se dégage en cherchant l’infini. Au bord du fleuve survivent un réduit d’autrefois et son arbre foutu comme un éclair animalcule et noir. Dans l’horizon introuvable,
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Aucun bouquet ne vaut pour moi… (I)

À Lisbonne, la gare était bleue. Le ciel était gris. Je pestais intérieurement. La veille c’est le ciel qui était bleu. Le lendemain aussi il serait bleu et dégagé. Pour l’achat des billets il fallait s’adresser à la caisse automatique. La dame brune, sincèrement souriante et posée derrière son guichet ouvert, avait été formelle et catégorique. La caisse automatique, pas elle. Quand on ne maîtrise le portugais que po
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