Même avec une certaine habitude, la visite de ganaderías de toros de lidia peut être source de surprises. C’est une des raisons qui nous pousse aussi à cavalcader sur des sentiers de terre sèche pour trouver, enfin, l’entrée d’un élevage où nous attend un mayoral qui, au téléphone, ne donnait pas le sentiment de sauter au plafond à l’idée de nous recevoir. Les surprises peuvent prendre la forme de réalités on ne peut
« La mort d’une mouche, c’est la mort. C’est la mort en marche vers une certaine fin du monde, qui étend le champ du sommeil dernier. On voit mourir un chien, on voit mourir un cheval, et on dit quelque chose, par exemple, pauvre bête… Mais qu’une mouche meure, on ne dit rien, on ne consigne pas, rien. » — Marguerite Duras, Écrire, coll. « Blanche », Gallimard, 1993.
L’afición a los toros est une machine à contempler le passé, le plus souvent sous la forme du souvenir. Il est certes possible de prédire quelques évolutions à la lumière de l’actualité — le toro d’origine Domecq n’a pas d’inquiétude à se faire —, mais, et c’est peut-être intrinsèque à tout aficionado : se souvenir des belles choses, jouer de sa mémoire, la partager, la transformer aussi, la tauromachie reste et deme
À dix-sept heures trente, tout doit être prêt. À dix-sept heures trente, les deux petits vieux en chaise roulante sont garés près de la sortie des arènes, juste à l’endroit où s’arrête l’arrastre — le toro à leurs pieds, ou à leurs roulettes, ça dépend comment on le voit. À la fin du deuxième toro, ils disparaissent. J’imagine qu’on les emmène au bar jouer aux cartes, ou à la maison pour se reposer et prendre un verr