Je me dis que c’est venu de là, et peut-être même de lui, de ce gamin effronté et bravache, vivant. Oui, je me dis que la détonation d’Estella est un coup monté par lui et venu du « tendido jeunes », cette partie des gradins destinée, en théorie, aux adolescents du coin. L’idée de cette farce inoffensive mais effrayante, cette envie de scandaliser les adultes comme Georges Bernanos se proposait de le faire avec les i
D’Estella il reste beaucoup de détails, et parmi ces détails il reste la détonation. Je ne ressors pas le carnet. Je ne ressors pas les notes. On ne s’en tient pas aux archives pour un truc pareil. Ce truc, la détonation donc, c’était au troisième toro de Miguel Reta, un dénommé ‘Santero’, le 6 août dernier, combattu par Sánchez Vara. C’était juste un peu avant sa mort, contre la barrièr
Entre deux toros, un sorte de cantatrice qui en était peut-être véritablement une a gonflé les poumons pour chanter un air du Carmen de Bizet, le Toréador Ça aurait pu être raté ou déplacé ou malvenu comme ça l’est souvent dans une arène mais c’était réussi et des perroquets petits et verts ont dansé au-dessus de la Malagueta au coucher du soleil. Le ciel était laiteux, l’atmosphère légère et Morante venait de couper
Le vocabulaire taurin est victime d’une période de sécheresse qui n’a rien à voir avec le réchauffement climatique, le tri des déchets ou la sémillante Greta Thunberg. Passons sur les mots de trapío, de bravoure, de casta, de sentido ou de genio qui ont disparu du dialecte des aficionados contemporains élevés au grain des réseaux sociaux et du commentaire définitif. La tendance est au « classe », à « l’humiliation »
Les Landes traversaient un Sahara, long et brûlant comme la soif, l’Adour famélique ne charriait ni eau ni trophée depuis deux jours, la faute dit-on à un bétail accablé tout autant qu’accablant. Pensez donc ! 2 jours, un fourgon de figures et une oreille seulement à partager en 6. Le public assoiffé dans l’humide chaleur, attendait de Luque qu’il multipliât les trophées et ainsi que ne man