Les éditions Atelier BAIE viennent de publier la correspondance Jacques Durand / Luis Francisco Esplá qui avait fait l’objet d’une première parution en 1994, il y a plus de vingt ans. Il est à noter que l’ouvrage s’offre en version bilingue ce qui est un véritable luxe. Voici un petit extrait pas forcément représentatif de tonalité générale d’un ouvrage rare et dense sur lequel nous reviendrons plus tranquillement. V
«C’est quoi, le Sérapéum ?» J’ai expliqué que c’était un tombeau pour les taureaux Apis. Cela l’a intrigué. «Les taureaux Apis… ?» Alors j’ai détaillé : les prêtres qui désignent un nouveau taureau sacré, à la robe noire, avec un triangle inversé blanc sur le front. J’ai raconté la longue procession de la bête sur le Nil et, partout, sur les berges, les hommes qui se prosternent. J’ai raconté, à la mort de chaque ta
Un chut puis deux puis dix puis cent. En dix secondes, le silence était maître et seule la nature, à l’heure d’ouvrir les yeux, se permettait des murmures discrets mais pas plus. Sur le parcours de terre fraîchement arrosé, à l’endroit précis du drame, une procession de notes noires a volé dans l’espace, le ciel, fouillé les recoins de cailloux, les grottes, les trous de serpents et déchiré les coeurs. Le diario l’an
Les dates s’égrènent dans le Levant et on court toujours de village en village pour voir les toros, même si pour l’été en cours, cela se passe sans agréable surprise ni bonne fortune. On croise les doigts, la saison est longue et le moment viendra. A La Vilavella, les fêtes de Sant Roc se terminaient vendredi avec le traditionnel Cuadri qui laissa quelques détails typiques de la maison. Un réconfort relatif dan