Comme chaque année, Parentis-en-Born est un des grands rendez-vous de l’aficionado a los toros, et sa féria de novilladas suscite toujours l’intérêt. Cette année, la présentation des novillos d’Hubert Yonnet dans le coso de la haute Landes aura un goût particulier et nostalgique. Les toros ont-ils le goût de l’hommage au père ? C’est une question très sérieuse ! En 1999, le lot de D. Jua
Hubert Yonnet était ganadero, et plus que ça. Il était l’esprit de ce que doit être un ganadero ; il en avait la foi, la croyance et l’amour de ses bêtes. Et ses bêtes il les aimait fortes, puissantes, sauvages, intactes. Le toro d’abord. Pour avoir eu l’immense chance de le côtoyer, un peu, je crois pouvoir dire qu’au terme de ganadero on peut y accoler celui de romantique. Il aimait raconter qu’à l’obtention de son
Les doutes étaient permis. La dernière corrida du fer de Ernesto Louro Fernandes de Castro avait été lidiée à Céret, en 1995, et n’avait pas été bonne. Depuis, personne ne pouvait dire ou prédire quoi que ce soit — heureux les voyants en matière taurine —, et l’on inclinait plutôt vers le doute que vers la confiance pour ce lot superbe de lignes, sans un poil de graisse superflue (les poids au débarquement oscillaien
Oublier soixante-six ans, les doutes, l’absence de recours physique. Oublier Céret, la réputation, le Santa Coloma. Ne pas entendre les rumeurs, les doutes (extérieurs), les objections, les moqueries. S’habiller de vert sapin et azabache, caler sa tête de tortue sans âge dans la montera, s’emmitoufler dans la cape de paseo. Oublier les statistiques, les temporadas à un seul contrat, mépriser le rais