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Laurent Larrieu

Aucun bouquet ne vaut pour moi… (XXXVII)

Lui reviennent les souvenirs les plus lointains. La jeunesse garde ce pouvoir d’attraction que le poids des années n’arrive en rien à ébranler, ou si peu. Ici, dans ce grand pré où le vert est sombre de la quinta « Vil Figueiras », à un pas de la mare d’où il goûte encore les plaisirs d’enfants qui se taisent pour entendre les grenouilles implorer la grasse pluie venue de l’océan, il a gagné ses « éperons d’or » en s
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Aucun bouquet ne vaut pour moi… (XXXVI)

J’ai longtemps cherché la signification précise — et, croyais-je, sensée — du mot saudade. L’entreprise était à la fois vaine et un rien caricaturale en ce qu’elle avait de pittoresque et de folklorique à utiliser ce mot, à la saveur unique, au sujet d’un Portugais. La démarche était facile et cousue de fil blanc, et à y regarder de près tout être humain porte en lui la saudade éternelle des Lusitaniens. À prendre un
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Aucun bouquet ne vaut pour moi… (XXXV)

Elles furent baptisées ‘Muleira’ et ‘Saboneta’. Une mère et sa fille dont on se demande aujourd’hui par quelle fortune il leur fut permis de pouvoir brouter les herbages de la finca de l’éleveur José da Silva Lico. C’est en 1954 que ce nom fait son entrée dans les annales ganaderas portugaises. José da Silva Lico est originaire d’Alpiarça — petit village aux abords de Santarém — et achète aux frères Oliveira une tren
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Aucun bouquet ne vaut pour moi… (XXXIV)

La première fois que je lui posais la question des origines de son élevage, passée l’évocation de ‘Chinarra’, des aïeux et de toutes ces histoires parfaitement succulentes qu’il distillait aux plus curieux, Fernando n’eut qu’un mot pour toute réponse. Il constatait que j’insistais pour en savoir plus ; je ne pouvais d’ailleurs m’empêcher à voix haute de trouver forcément impossible de construire une ganadería sur la
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Aucun bouquet ne vaut pour moi… (XXXIII)

Le 1er février 1908, la monarchie vacillante du royaume du Portugal est mise à genou par un bajonazo tiré à bout portant sur le roi Carlos Ier et sa famille. Le Tage entend les coups de semonce de l’Histoire en marche sur ses rives, mais ne bronche pas. La reine Amélie, d’origine française, pleure son époux mais avant tout son fils aîné, Louis-Philippe, héritier du trône. Manuel II (le cadet) prend bien l
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