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Laurent Larrieu

Aucun bouquet ne vaut pour moi… (XVIII)

« Mon fils, que vas-tu faire de ces vaches ? — Je ne sais pas, père. — Mais… je veux dire… à quoi te sert d’avoir ces cinq vaches ? Tu n’as pas d’élevage ! — Je sais tout cela, père. — Alors pourquoi ? — Parce qu’elles sont belles, parce que j’aime me dire qu’elles existent. Faut-il toujours que les choses aient un sens, un intérêt ? — Je crains que la poésie ne soit pas adaptable aux toros, mon fils. » « Pourquoi pa
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Aucun bouquet ne vaut pour moi… (XVII)

« Je suis puceau de la Quinta da Foz comme je suis puceau de Céret. » Aux dires de ma mémoire, la réalité a peut-être une autre version, ce sont ces mots qui furent les premiers. J’avais mis un temps infini à choisir le stylo, et il devait pleuvoir. Comme souvent, j’avais opté pour une feuille blanche, sans ligne ni marge ; une feuille sans ligne ni marge a moins les abords d’une geôle. Ces premiers mots sortirent sa
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Aucun bouquet ne vaut pour moi… (XVI)

Années 1870. Le Portugal n’est plus ce qu’il était. Les héros des Lusiades ont déchanté. Les rêves de grandeur portés par les souffles de l’Atlantique survivent dans le fado. Le Portugal est redevenu un petit pays dans le concert européen. Au moins a-t-il réussi, en 1640, à s’arracher du joug espagnol. En 1825, João VI a reconnu l’indépendance du Brésil. Économiquement, le coup est rude. Le pays doit se reconstruire,
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Aucun bouquet ne vaut pour moi… (XV)

Confessons que, longtemps, toute cette histoire de Vasco da Gama et des origines nous fit l’effet d’une genèse plus poétique, plus romantique qu’empreinte de véracité. Légende ! Il n’y avait d’ailleurs rien d’étonnant à cela. Virgile n’avait-t-il pas fait de Rome la fille des Troyens ? Et les archives confirmaient, à première vue. C’est à la lecture d’un bulletin intitulé Benavente. Estudio historico-descritivo (1926
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Aucun bouquet ne vaut pour moi… (XIV)

S’il ne fut, comme l’écrivent aujourd’hui beaucoup d’historiens, qu’un prince mû par le seul esprit de croisade, il n’en demeure pas moins que l’infant Henrique propulsa le Portugal sur les eaux inconnues de la découverte ; qu’il eut le génie « d’avoir reconnu, en même temps que l’importance du but, l’énormité de la tâche, d’avoir su noblement se résigner à ne jamais voir son rêve s’accomplir, parce qu’il fallait déj
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